La Chirurgie Réfractive
Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?
Les trois techniques principales de chirurgie réfractive sont : SMILE, LASIK et PKR. Chacune de ces méthodes utilise des lasers de pointe pour remodeler la cornée, mais avec des approches différentes.
Voici un examen détaillé de chacune d’elles :
SMILE (Small Incision Lenticule Extraction)

Le SMILE est l’une des dernières innovations en chirurgie réfractive, et est principalement utilisé pour la correction de la myopie et, dans certains cas, de l’astigmatisme. Il s'agit d'une technique mini-invasive, utilisant un laser femtoseconde, qui présente plusieurs avantages.
Procédure
- Moins invasive que le LASIK, car elle ne nécessite pas de volet cornéen.
- Récupération rapide, souvent en 24 à 48 heures.
- Moins de risques de sécheresse oculaire, car moins de nerfs cornéens sont affectés.
- Plus grande stabilité de la cornée post-opératoire, ce qui est un avantage pour les personnes pratiquant des sports de contact.
- Le SMILE est actuellement limité à la correction de la myopie et de certains cas d’astigmatisme, et n’est pas encore indiqué pour l’hypermétropie.
LASIK (Laser in situ kératomileusis)

Le LASIK est la technique de chirurgie réfractive la plus répandue et la plus pratiquée à travers le monde. Il est utilisé pour corriger la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Le LASIK est apprécié pour son efficacité, sa précision et sa récupération rapide.
Procédure
- Un volet cornéen très fin est créé à l’aide d’un laser femtoseconde ou d’un microkératome mécanique.
- Ce volet est soulevé pour exposer la partie interne de la cornée.
- Un laser excimer est ensuite utilisé pour remodeler la cornée en retirant de minuscules quantités de tissu afin de corriger le défaut visuel.
- Le volet cornéen est ensuite replacé sans points de suture, et il adhère naturellement à la cornée en quelques minutes.
- Récupération très rapide, souvent en 24 heures.
- Correction précise de divers types de défauts réfractifs (myopie, hypermétropie et astigmatisme).
- Peu ou pas de douleur après l’intervention.
- Le risque de sécheresse oculaire est plus élevé que dans d’autres techniques.
- La création du volet cornéen peut entraîner des complications (dislocation du volet en cas de choc).
- Nécessite une épaisseur cornéenne suffisante, ce qui limite son application chez certaines personnes ayant une cornée fine.
PKR (Photokératectomie réfractive)

La PKR est l’une des premières techniques de chirurgie réfractive et reste utilisée pour les patients qui ne sont pas de bons candidats pour le LASIK, notamment ceux qui ont une cornée trop fine. Contrairement au LASIK, la PKR ne nécessite pas la création d'un volet cornéen.
Procédure
- La couche superficielle de la cornée, appelée épithélium, est retirée manuellement à l’aide d’une solution chimique ou par le laser excimer (TransPKR).
- Le laser excimer est ensuite utilisé pour remodeler la surface de la cornée afin de corriger la vision.
- L’épithélium se régénère naturellement après quelques jours, bien que la cicatrisation complète prenne plusieurs semaines.
- Absence de volet cornéen, ce qui élimine le risque de complications liées à celui-ci.
- Convient aux patients ayant une cornée fine ou irrégulière.
- Moins de risques à long terme de complications telles que la déformation de la cornée.
- Récupération plus longue que pour le LASIK et le SMILE (plusieurs jours à une semaine).
- Plus de douleur et d’inconfort dans les jours qui suivent la chirurgie.
- Vision floue pendant la cicatrisation de l’épithélium.
- Risque de sécheresse oculaire plus important.
Choix de la technique
Le choix de la technique de chirurgie réfractive dépend de plusieurs facteurs :
- L’épaisseur et la forme de la cornée : Le LASIK nécessite une cornée suffisamment épaisse pour créer un volet, tandis que le SMILE et la PKR sont plus adaptés aux cornées plus fines.
- Le type et le degré de défaut visuel : Le SMILE est souvent privilégié pour les myopies importantes, tandis que le LASIK et la PKR peuvent traiter une gamme plus large de troubles visuels.
- Préférences du patient et son mode de vie : Les patients pratiquant des sports de contact peuvent bénéficier de la technique SMILE, qui ne nécessite pas la création d’un volet cornéen, réduisant ainsi le risque de complications liées aux traumatismes oculaires.